La chute Kabir Kouba

Après avoir passé la matinée à la maison car nous avions rendez-vous avec la propriétaire, nous profitons du beau temps qui perdure cette après-midi.
Direction la chute de Kabir Kouba dans la réserve Wendake située non loin de notre logement.

Nous nous sommes garés du côté du Parc Jean-Roger-Durand, qui possède une super aire récréative avec des jeux d'eau. Il faisait si chaud que les enfants y sont allés tout habillés.


Nous en avons profité pour faire voler nos petits parachutistes dans le parc. On s'est pas si mal débrouillés pour une première fois.



Ensuite, direction la chute. C'est le sentier Saint Charles qui longe la rivière du même nom que nous empruntons. Ce sentier est long de 32 kms, du vieux port jusqu'à sa source, au lac Saint-Charles. Nous le suivons sur un peu plus d'un km.



Il y a trois cents ans, les Amérindiens expliquaient la présence de la chute Kabir Kouba à l'aide de cette légende:
Après une longue migration s'échelonnant sur près de 50 ans, les Hurons s'installèrent définitivement en 1697 sur le territoire aujourd'hui occupé par la réserve huronne de Wendake.
A leur arrivée, ils prirent possession de quelques arpents de terre et délimitèrent les frontières de leur village. Malheureusement, les amérindiens et les colons de la région ne réussirent pas à s'entendre sur l'emplacement de la borne ouest de la réserve. On argumenta, vociféra en vain: les conflits persistèrent.
Ayant eu vent de la mésentente qui régnait au village, le Grand Serpent qui dormait aux Laurentides depuis des années, décida qu'il était temps d'y mettre fin. Il se fraya un chemin à travers les montagnes en écrasant les arbres sur son passage et descendit jusqu'au village huron de Wendake.
Les Hurons, béats de stupéfaction, regardèrent le reptile et tremblèrent de frayeur. Ce reptile avait une longue crinière et, quand il la secouait, il en sortait des flammèches qui couvraient la peau et brillaient comme des lames d'or frappées par les vifs rayons d'un beau soleil de midi.
D'un puissant coup de queue, le Grand Serpent fit lever le sol de plusieurs mètres et gronda de colère contre ceux qui, jusque là, n'étaient pas à arriver à s'entendre:
"Il a fallu que je vienne et que je tranche la question moi même. Dorénavant, je serais votre frontière et je gronderai sans arrêt pour que jamais plus vous n'oubliiez ma présence!"
Sur ces mots, le serpent se transforma en une rivière houleuse aux nombreux détours sous l'oeil abasourdi des hommes et des femmes du village. La chute se mit à gronder, faisant rouler des flots agités sur son imposant lit de roc. Depuis lors, jamais plus les habitants n'oublièrent la présence du Grand Serpent près de leur réserve.
Encore aujourd'hui, on peut entendre le grondement du Grand Serpent et apercevoir sa forme tortueuse à l'origine du nom Kabir Kouba, la rivière aux cents détours....











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